Anne Monjaret

Après une enfance au Maroc et en Normandie, elle fait ses études supérieures à l’Université de Paris X Nanterre de 1981 à 1992 et soutient en 1992 sa thèse en Lettres et sciences humaines, spécialité Ethnologie, menée sous la direction de Martine Segalen : «La Sainte-Catherine à Paris de la fin du XIXe siècle à nos jours. Ethnographie d’une fête urbaine et professionnelle », devant Georges Augustins, Noëlle Gérôme, François Gresle (président de jury), Michelle Perrot. C’est en 2008 qu’elle soutient son habilitation à diriger des recherches en sciences humaines et sociales de l’université Paris Descartes – Sorbonne, sur la thématique « Penser le continuum travail et hors travail : comment, pourquoi et sous quelle forme ? » dont le garant est Olivier Schwartz, et devant Christian Bromberger, Martine Segalen, Florence Weber, François de Singly. Dès la fin des années 1980, elle est associée au centre d’ethnologie française (CEF) et travaille régulièrement avec le Musée National des Arts et Traditions Populaires (MNATP). De 1998 à 2001, elle est Co-responsable du département scientifique « Institutions, réseaux, échanges » du MNATP/CEF, avec Florence Pizzorni, conservateur. En 1997, elle intègre le CNRS comme chargée de recherche au CEF puis rejoint le centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS). Elle est aujourd’hui rattachée comme Directrice de Recherche à l’[Institut Interdisciplinaire d'Anthropologie du Contemporain](http://www.iiac.cnrs.fr/) (IIAC), devenu Laboratoire d’Anthropologie Politique (LAP), laboratoire CNRS-EHESS (UMR 81 77 CNRS- EHESS). Depuis 2012, elle est présidente de la Société d’ethnologie française (SEF) (<http://sef.hypotheses.org)>, directrice de publication. Elle a également été rédactrice en chef (2003-2006) et co-rédactrice en chef (2017-2022) de la revue *Ethnologie française*. Elle encadre chaque année de nombreux étudiants en Doctorat ou en Master. Elle enseigne à l’EHESS et est a enseigné dans plusieurs universités françaises. Elle a en particulier travaillé sur les rituels et les fêtes dans l’entreprise, les évolutions des métiers dans le cadre des restructurations de musées, d’hôpitaux ou d’institutions (archives et bibliothèque nationale). Elle s’est aussi intéressée au secteur de la mode et de la couture et à la représentation du genre dans le patrimoine artistique urbain. Ces travaux ont le plus souvent porté sur le territoire du Grand Paris et plus occasionnellement sur la Normandie.