Marie AUREILLE

Marie Aureille - Doctorante en anthropologie à l'EHESS
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2020-2021 ATER en Sciences Politiques (temps plein) Université Paul Valery Montpellier / UMR Art-Dev

2015 - … Doctorat en anthropologie EHESS / Laboratoire d'Anthropologie Politique Formation Doctorale interdisciplinaire EHESS-ENS « Sciences de la société » Thèse dirigée par Birgit Müller, Directrice de Recherche au CNRS / IIAC-Laios Contrat doctoral de l’EHESS (2015-2018)

Thèmes de recherche : socio-anthropologie de l’Etat et des institutions, anthropologie multi-espèces, infrastructures, sociabilités économiques, théories écoféministes

Titre du projet de thèse :« Après les plantations socialistes : une ethnographie de l’Etat dans une municipalité rurale de Cuba ».

Résumé : A partir d’une ethnographie de 16 mois dans une municipalité rurale à l’ouest de Cuba, et le suivi prolongé de deux coopératives agricoles, je cherche à étudier les transformations des relations de pouvoir et de l’Etat au local dans un contexte d’incertitude liée aux tentatives de redéfinition du socialisme cubain. Dans les ruines de gigantesques plantations fruitières, autrefois considérées comme un idéal de développement rural socialiste, l’analyse questionne la construction de l’Etat révolutionnaire – à travers l’encadrement de l’économie et la prise en charge quasi-totale de la production agricole – et ses reconfigurations récentes dans le cadre de politiques de décollectivisation. En décrivant le fonctionnement de différents dispositifs comme la planification dans les coopératives, la politique de distribution de terres en usufruit, la mise en place d’un système d’impôts, les formes ritualisées et routinisées d’exercice du pouvoir au niveau local, ce travail souligne l’importance des réseaux de sociabilité, des inventions et des arrangements quotidiens qui permettent aux agents de l’Etat, aux agriculteurs et aux habitants de vivre et de produire dans une économie de pénurie. Je propose de considérer ces relations et ces pratiques non pas comme une forme d’économie informelle qui minerait le fonctionnement de l’Etat mais plutôt comme un espace de production et de négociation de ce qu’est l’Etat et de son périmètre d’action. Enfin, je porte une attention particulière à la matérialité des infrastructures produites dans le cadre des grands projets modernisateurs agricoles et à la manière dont ils configurent et sont remis en question par des relations « plus qu’humaines » qui mettent en jeu des humains, des arbustes invasifs, des vaches, des virus et des insectes.

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Publications

Crises, alternatives et fabrique de l’anthropologie (politique)

Olivier Coulaux , Martin Roy , Leonor Gonzalez , Marie Aureille , Emmanuelle Ricaud Oneto
La crise, un objet pour l'anthropologie politique ?, AFEA (Association Française d'Ethnologie et d'Anthropologie), Nov 2023, Paris Inalco, France
Communication dans un congrès hal-04518758 v1
Image document

Socialist development according to the Marabú. Multispecies encounters in the ruins of citrus plantations in Sandino, Cuba

Marie Aureille
AAA/CASCA Annual Meeting, Nov 2019, Vancouver, Canada
Communication dans un congrès hal-02385576 v1

Nostalgia for Oranges: Plantations as a Development Promise in Socialist Cuba

Marie Aureille
Global Plantations in the Modern World: Sovereignties, Ecologies, Afterlives, Springer International Publishing, pp.99-126, 2023, Cambridge Imperial and Post-Colonial Studies, 978-3-031-08536-9. ⟨10.1007/978-3-031-08537-6⟩
Chapitre d'ouvrage hal-03977979 v1

Des coopératives par défaut. Ambiguïtés autour de la place des paysans au sein du socialisme cubain

Marie Aureille
L’utopie au jour le jour. Une histoire des expériences coopératives (XIXe-XXIe siècle), L'Arbre Bleu, pp.303-315, 2020, 9791090129368
Chapitre d'ouvrage halshs-03115295 v1