Frédéric JEAN

Assistant ingénieur au sein de l’Unité Ecologie des Forêts Méditerranéennes (URFM) depuis 2014 j’ai en charge l’animation d'expérimentations en écologie forestière dédiés à mieux comprendre et anticiper les réponses des peuplements forestiers au changement climatique. Pour ce faire j’impulse, au sein des collectifs que j’anime, le développement d’outils et de méthodes en relation avec l’étude des caractères adaptatifs dans le contexte du changement climatique comme la phénologie, le LMA (Leaf Mass Area), ou encore la caractérisation de la biomasse (distribution et quantification, Leaf Area Index) à partir de scans LiDAR terrestre. Dernièrement et devant l’intérêt croissant de la communauté scientifique pour la phénologie en tant qu’indicateur puissant du changement climatique et facteur majeur de l’adaptation mes activités se sont particulièrement concentrées sur cette discipline. Ainsi, en 2012, j’intègre le conseil de groupement du Groupe De Recherche 2968 « Système d'Information Phénologique pour la Gestion et l'Etude des Changements Climatiques » dirigé par Isabelle Chuine (CEFE-CNRS), puis devient co-animateur, avec Christel Anger (IE – INRA Orléans - UE GBFOr), du groupe de travail « harmonisation des protocoles d’observations à la phénologie » dans le cadre du méta-programme « ACCAF Perpheclim »¹ (10 laboratoires impliqués et 30 espèces végétalesconcernées). Dans ce cadre, j’organise notamment des formations à l’observation de la phénologie et conduit des expérimentations dédiées à mieux appréhender les déterminants impliqués dans la phénologie de certaines espèces forestières modèles. Depuis 2017, je co-anime avec Nicolas Delpierre (maître de conférences à l’université Paris Sud) de l’observatoire « Forêt » du SOERE TEMPO**²**. Cet observatoire comprend 75 personnes réparties dans 35 laboratoires de recherche. Je suis également membre du comité pilotage de ce SOERE. Concrètement, je valorise et coordonne localement la mise en œuvre d’expérimentations en lien avec la phénologie permettant d’étudier les déterminants impliqués dans la phénologie de différents évènements (débourrement et levée de dormance avec le film sur Arte « Printemps sous Surveillance »**³** , ou la floraison avec l’observation de la phénologie par caméra). Pour ce faire, notre terrain de jeu favori est le massif du Mont Ventoux⁴ (84) ; véritable laboratoire à ciel ouvert, il représente un gradient altitudinal remarquable, outil précieux d’évaluation et de prédiction de l’impact du changement climatique sur les forêts. *In fine*, l’objectif est de guider les choix des gestionnaires et orienter les politiques publiques, parmi l’ensemble des voies possibles permettant de maintenir un couvert forestier que sont l’adaptation génétique, l’acclimatation, ou la migration. Dernièrement, j’ai coordonné l’écriture et la campagne de promotion d’un guide «Les plantes au rythme des saisons»⁵ paru aux éditions Biotope en juin 2017 et fruit d’un travail collaboratif de 9 auteurs⁶. Cet ouvrage s’adresse à tous les curieux de nature (scientifiques, naturalistes, agriculteurs, jardiniers, enseignants, enfants…). L’objectif premier est de fournir des moyens aux réseaux professionnels et associatifs par le biais des programmes de sciences participatives pour transmettre des données de qualité. Ceci notamment afin de proposer des indicateurs robustes sur l’impact du changement climatique en cours. Isabelle Chuine, jeune chercheuse au laboratoire d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive du CNRS à Montpellier, directrice du Groupement de Recherche du CNRS (GDR S2968 Systèmes d’Information Phénologique pour la Gestion et l’Etude du changement climatique) et responsable scientifique de l’Observatoire Des Saisons (ODS)⁷, a souhaité, pour les 10 ans de l’ODS, l’écriture d’un ouvrage qui marque l’évènement. Elle a constitué un groupe de 9 personnes permettant de contribuer à l’écriture de cet ouvrage. « *Parmi la diversité des compétences recherchées, outre mes diverses expériences professionnelles sur la thématique phénologie, Isabelle recherchait un animateur du groupe de travail. Elle a pris le risque de me nommer, j’ai accepté le défi* ! ».