Bruno KUETE

Bruno KUETE est Docteur Ph.D et Docteur Canonique en Philosophie et Sciences Humaines, Spécialité : Philosophie du soin, Éthique, Phénoménologie et Anthropologie, et membre de l’Unité de Recherche CONFLUENCE : Sciences et Humanités (EA1598) de l’Université Catholique de Lyon (France) et de l’Unité de Recherche de Philosophie et de Sciences Sociales Appliquées (URPHISSA) de l’Université de Dschang (Cameroun). Après un premier Master Recherche en Philosophie, spécialité Logique et Epistémologie (Université de Dschang) et un deuxième Master Recherche en Philosophie, spécialité Culture et Santé (Université Jean Moulin Lyon 3 et Université Claude Bernard Lyon 1), ses travaux de recherche portent sur une réflexion philosophique et éthique, mais aussi phénoménologique et anthropologique, autour de la mise en sens et en récit de l’existence et de la mise en rapport à la temporalité dans l’épreuve de la souffrance dans le soin en fin de vie. Il travaille à montrer que la question de la représentation du sens et de la temporalité dans la souffrance en fin de vie nécessite d’être abordée sous l’angle d’une question qui lui est consubstantielle, à savoir celle du rapport à la mort, mais aussi sous l'angle de la place faite au récit du malade et au corps propre, aux vulnérabilités et interdépendances, à la qualité du soin et au care dans l'accompagnement de la fin de vie et dans nos sociétés. Cette question se décline spécifiquement, dans le contexte de la fin de vie, comme rapport à la mort indéterminée et rapport à la mort déterminée du point de vue d'une double représentation de la temporalité oscillant, au-delà de la distension temporelle induite par le mourir, entre continuité existentielle et temporelle de la vie et discontinuité temporelle de l'imminence de la mort (ultimité). A ce titre, il propose de dépasser, au sens de la dialectique hégélienne, les trajectoires classiques des systèmes de sens issus de la métaphysique du mal, en tant que souffrance, et d'une éthique de la souffrance, pour s'interroger sur la pertinence de la perspective d'une véritable phénoménologie de la souffrance. Cette dernière devrait être pensée, non sans recul critique, à partir de et avec la prise en compte des limites de la condition humaine et de la diversité des représentations anthropologiques, sociologiques et transculturelles des civilisations construites autour de la maladie et des vulnérabilités, et du travail du soin (plus exactement du care) relativement aux défis contemporains et futurs des éthiques et politiques du care.