Geoffroy de SAULIEU

Après une thèse sur l’âge du Cuivre alpin (2001) interrogeant les pratiques ostentatoires du passé à l’aide de l’anthropologie sociale, je suis parti en coopération pour l’IRD (VCI) en 2002 en Équateur, pays sur lequel j’ai travaillé activement jusqu’en 2016. J’ai participé avec l’UR 92 de l’IRD à la découverte et à la fouille du site cérémoniel de Santa Ana-La Florida, conservant, entre autres, la plus ancienne céramique connue à ce jour sur le versant oriental des Andes. Avec des collègues locaux et du CNRS nous avons mené des recherches sur la haute vallée du Pastaza (2006-2009 & 2011-2014) et avons ainsi pu étudier la plus ancienne maison connue dans le bassin amazonien, et compléter la chronologie culturelle de la région. J’ai travaillé avec des communautés amérindiennes et des collègues d’autres disciplines (géographes, géoarchéologues, volcanologues, anthropologues). A partir de 2011 j’ai commencé à travailler en Afrique centrale en collaboration avec des archéologues camerounais, dont deux (Pascal Nlend et François Ngouoh) sont aujourd’hui enseignants à l’Université de Yaoundé I. Envoyé par l’IRD en affectation au Cameroun de 2012 à 2016, j’ai monté des collaborations encore opérationnelles avec l’association CREX, l’Université de Yaoundé I et l’Université Catholique d’Afrique Centrale. Au Gabon une collaboration avec l’Agence National des Parcs Nationaux a permis d’ouvrir de nouveaux champs de recherche. Au Nigeria des collaborations ponctuelles se sont mises en place avec les Missions Archéologiques Ifé-Sungbo dirigées par Gérard Chouin (University of William and Mary, Williamsburg) et Adissa Ogunfolakan (l’Université Obafemi Awolowo à Ifé). Depuis 2019 deux grandes activités m’ont fortement mobilisé, en dépit des difficultés extrêmes liées à la Covid 19 : 1- une série de projet sur le carbone des sols archéologiques afin de tester la faisabilité d’une méthodologie analytique de la matière organique ; 2- les contrats de prestation pour le volet d’archéologie préventive du barrage de Nachtigal Amont (2019-2022), situé à 60 km au nord de Yaoundé, mobilisant en permanence pendant deux ans une équipe de vingt personnes pour un budget de plus de 650 000 euros.